Les personnes qui ont exercé une activité à l’étranger au cours de leur carrière sont de plus en plus nombreuses. Mais comment ces périodes travaillées sont-elles prises en compte dans le calcul de la retraite ? Quel régime pour les expatriés et les travailleurs détachés ? Vers quelle caisse se tourner ? Éléments de réponse.
Passer une partie de sa carrière professionnelle à l’étranger est devenue chose courante. Nous sommes en effet de plus en plus nombreux à enrichir nos parcours par des expériences dans d’autres pays. Qu’il s’agisse de périodes courtes ou de longue durée, la question de leur prise en compte dans le calcul de votre retraite se posera inévitablement. Celle-ci dépendra de plusieurs facteurs.
Un régime retraite différent pour les expatriés et les travailleurs détachés
La prise en compte pour votre retraite de votre expérience à l’étranger dépend avant tout de votre statut.
- Si vous êtes travailleur détaché, vous êtes « envoyé » à l’étranger par votre entreprise mais dépendez toujours du régime de retraite de son pays d’origine. Concrètement, en tant que travailleur détaché à l’étranger d’une entreprise française, vos années passées en dehors des frontières seront comptabilisées comme si vous aviez travaillé en France.
- En tant qu’expatrié, en revanche, vous dépendez du régime de retraite du pays qui vous accueille et dans lequel vous travaillez. Il est donc primordial de vous renseigner avant de vous y installer.
Expatrié dans l’Union européenne ou pas : des régimes retraite différents
Si vous avez travaillé dans l’un des pays de l’Union européenne, y compris l’Islande, la Norvège, le Liechtenstein et la Suisse, vous bénéficiez de la coordination du calcul des retraites. Cela signifie que chaque pays où vous avez été assuré pour au moins douze mois vous versera une pension au moment de l’âge de la retraite fixée par ce pays.
Dans le cas d’une activité exercée hors de l’Union européenne, les choses peuvent se compliquer. Pour le calcul de votre retraite, vous devrez prendre en compte la politique appliquée dans le pays en question, sauf si ce dernier est signataire d’un accord bilatéral. C’est par exemple le cas de l’Algérie ou du Maroc.
Des accords bilatéraux pour un calcul de la retraite simplifié
Si vous avez exercé pendant une ou plusieurs années au Maroc, en Israël, au Japon, en Inde, aux États-Unis, à Monaco, à Andorre ou encore en Turquie, vous bénéficiez d’accords bilatéraux. La France a en effet signé des accords avec une trentaine de pays, destinés à faciliter le calcul de la retraite. Dès lors que vous avez travaillé dans l’un des pays signataires, votre activité pourra être comptabilisée par votre caisse française.
L’assurance volontaire pour les expatriés
Pour bénéficier d’une couverture santé, prévoyance et vieillesse française tout en travaillant à l’étranger, inscrivez-vous à la Caisse des Français de l’étranger. Cette dernière vous permet de cotiser à la fois en France et dans votre nouveau pays de résidence. La Caisse des Français de l’étranger propose notamment une assurance volontaire, destinée aux personnes souhaitant continuer à cotiser pour leur retraite même en travaillant dans un pays hors UE et hors accords bilatéraux.
Pour y voir plus clair et obtenir une première approche du montant de votre pension retraite, faites votre bilan en ligne.