Des vendanges à la vinification, il est indispensable pour tout viticulteur de connaître et prévenir les dangers liés à son activité. Découvrez comment identifier les différents risques en viticulture, ainsi que les mesures de prévention à mettre en place.
Inhalations toxiques, chutes, blessures, incendies… Les risques sont nombreux en viticulture et il convient de ne pas les négliger. En effet, certains accidents propres aux métiers de la viticulture, comme l’asphyxie au dioxyde de carbone, peuvent même s’avérer mortels. Voici quelques conseils pour adapter votre organisation et vos moyens techniques et ainsi protéger les salariés de votre exploitation.
Veiller à la détection de dioxyde de carbone et autres émanations nocives
En viticulture, chaque étape du processus comporte des risques sanitaires liés à l’émanation de substances qui peuvent s’avérer dangereuses. Par exemple, lors des traitements phytosanitaires et de la fertilisation, il existe un risque d’intoxication et de pollution lié à la pulvérisation des produits et à l’épandage de fumure. Ensuite, lors de la vinification, la fermentation produit des émanations de dioxyde de carbone (CO2). Conséquence : cela peut priver le corps d’oxygène à haute concentration. Le sulfitage peut également causer d’importantes irritations des voies respiratoires. Enfin, les poussières qui se dégagent lors de la filtration sur terres de diatomées (composées de quartz, de cristobalite et de silice cristalline) sont considérées comme cancérigènes.
Pour commencer, assurez-vous que vos opérateurs et opératrices ne soient pas allergiques aux produits utilisés sur votre exploitation. Aussi, voici quelques mesures à mettre à place pour les protéger :
- aérez l’intérieur des cuves et du chai, afin d’éliminer toute présence de CO2, et installez un détecteur de CO2 ;
- stockez les produits dans une armoire phytosanitaire aux normes et fermée à clé ;
- traitez uniquement si les conditions météorologiques sont favorables, afin d’éviter les risques de propagation des produits sur des parcelles voisines ne vous appartenant pas ;
- respectez la législation en vigueur sur l’utilisation des produits phytosanitaires.
Pour en savoir plus, consultez notre fiche prévention spéciale « Produits phytosanitaires ».
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Vérifier les installations électriques pour prévenir tout risque d’incendie
Les effluents viticoles, riches en matière organique, produisent du méthane. Ce gaz, incolore et inodore, est explosif à de faibles concentrations. C’est pourquoi il est très important de vérifier régulièrement vos installations électriques : armoires électriques, fils et câbles, éclairage, etc.
Veillez à ce que vos installations respectent les normes de sécurité électrique, en particulier la mise à la terre de toutes les installations métalliques. Les prises de courant défectueuses doivent être remplacées. Enfin, munissez vos matériels sous tension (pressoirs, pompes...) de disjoncteurs différentiels reliés à une bonne prise de terre.
Et surtout, retenez bien qu’il ne faut jamais introduire de flamme dans la cave.
S’équiper de matériel adéquat pour éviter les accidents corporels
Que ce soit lors des vendanges, du pressurage, ou dans les parcelles, les risques d’accidents et de blessures sont nombreux. En effet, outre les coupures et autres lésions lors de la taille, il existe des risques de renversement ou de happement lors des travaux mécaniques, ou encore de chute lors du pressurage.
Pour prévenir ces dangers, il est nécessaire d’avoir le bon matériel pour travailler :
- équipez vos équipes de gants, chaussures de sécurité, lunettes de protection, casque anti-bruit, harnais ;
- entretenez votre matériel et maintenez-le en conformité ;
- protégez les vis sans fin à l’aide de grille et capot et privilégiez un système radio télécommandé au bouton d’arrêt d’urgence.
Aussi, voici quelques conseils pour adapter votre environnement et en faire un lieu de travail plus sûr :
- ajustez le passage des tuyaux afin de minimiser les risques de chute ;
- nettoyez régulièrement le sol de vos chais ;
- privilégiez les passerelles avec garde-corps et sol antidérapant aux échelles à barreaux ronds et en bois ;
- équipez le haut de vos cuves de dispositifs anti-chute.
Instaurer des consignes pour minimiser les risques d’accidents lors des transports
Il existe diverses consignes que vous pouvez mettre en place pour encadrer les transports sur l’exploitation viticole et réduire les risques d’accidents de la route :
- s’arrêter impérativement lors de la descente du tracteur par l’opérateur et s’assurer que le frein à main soit bien enclenché ;
- maintenir les sièges des automoteurs en conformité (soufflet de protection, suspensions et manettes de contrôle en bon état, réglages non grippés…) ;
- équiper les tracteurs sans cabine d’un arceau anti renversement, comme le prévoit la législation.
Il est également conseillé d’installer une signalisation routière indiquant « chaussée glissante » ou « vendanges en cours », à titre préventif pour les usagers de la route.
Enfin, nous vous recommandons de prendre le temps d’informer les opérateurs sur les risques encourus au cours des manœuvres, au début de chaque campagne de vendanges.
Pour en savoir plus, découvrez notre fiche de prévention spéciale « Viticulture, cave particulière ».
Dans le cadre de votre activité, d’autres risques existent en plus des dangers sanitaires et corporels : perte de vin suite à un coulage, bris de bouteilles, vol dans vos caves... Protégez votre exploitation et le fruit de vos récoltes avec notre assurance viticole, et bénéficiez d’une couverture étendue de votre activité.
Document non contractuel d’information générale à jour au 22/10/2020