Selon l’ONU, 55 % du PIB mondial reposerait sur les services rendus par la nature et plus d’un million d’espèces seraient déjà menacées d’extinction. C’est pour cela que la communauté mondiale se mobilise, les acteurs de la finance n’étant pas étrangers, eux non plus, à cette préoccupation pour la biodiversité.
L’urgence climatique rejointe par la défense impérative de la biodiversité
Afin de répondre aux risques pesant sur la biodiversité, la COP 15 des Nations Unies, réunie en décembre 2022 à Montréal, a défini une feuille de route nommée « 4 x 30 » : orientation de 30 milliards de dollars vers les pays en développement pour les aider à préserver les espèces animales et végétales menacées, restauration de 30 % des surfaces dégradées comme les mangroves et les tourbières, protection de 30 % des terres, des mers et des eaux douces, tout cela à l'horizon de 2030. Cet accord peut être considéré comme aussi important que celui de la COP 21 de 2015, centrée, elle, sur le climat, et dont l’objectif était de limiter à 1,5 degré le réchauffement moyen à la surface du globe par rapport à l'ère préindustrielle à l’horizon de 2050.
La législation française contraint déjà les sociétés de gestion
En avance sur le reste du monde, la législation française contraint depuis 2022 les sociétés de gestion et les compagnies d’assurances à publier l’impact de leur investissement sur la biodiversité, ainsi que les risques que l’érosion de la biodiversité fait peser sur leurs propres investissements. La législation française demande également aux sociétés de gestion d’aligner leurs portefeuilles d’investissement sur les objectifs internationaux de préservation de la biodiversité. Mais, à ce stade, la difficulté pour les sociétés de gestion est de choisir une unité de mesure susceptible de juger de la qualité de leurs investissements sur ce point ; si l’une d’entre elles détermine l’abondance moyenne des espèces / km2, aucune n’a été adoptée ni au niveau européen, ni lors de la COP 15. Dans ce cadre, la seconde difficulté est de définir une trajectoire d’alignement à ces objectifs internationaux en fonction de l’unité de mesure choisie.
Mais, à terme, de la même manière qu'on a pu fixer le prix du carbone via un marché organisé, on devrait voir apparaître un prix du « capital naturel » via un mécanisme de marché. Ainsi, d'ici à 2025, les entreprises européennes auront à divulguer leur impact sur la planète, avec l'entrée en application de la directive CSRD (Corporate Sustainable Reporting Directive). Une étape qui permettra plus de lisibilité et de transparence, des conditions nécessaires au développement de ce critère dans le choix des investissements par les gérants.
L’Union Européenne, en pointe contre la déforestation
De son côté, l’Union Européenne a adopté des objectifs ambitieux en termes de protection de la biodiversité avec pour objectif de protéger 30 % des terres et des zones maritimes sur son territoire d’ici à 2030. Pour ce faire, elle compte consacrer 20 milliards d’euros par an, et vient de légiférer sur l’interdiction des produits issus de la déforestation. Elle pousse donc, elle aussi, les acteurs de la finance à bien choisir les sociétés et projets dans lesquels ils vont investir.
Les sociétés de gestion déjà acteurs de cette préoccupation
Si la France est en avance sur cette préoccupation et sur la mise en place d’un cadre légal, la planète finance se mobilise aussi ; ainsi, plus de 700 représentants du secteur financier mondial étaient présents à la COP 15 de Montréal, montrant leur intérêt pour cette préoccupation.
De plus, dans une étude réalisée par la société Morningstar, plus de la moitié des sociétés de gestion étudiées déclare avoir adopté des politiques d'investissement spécifiques en faveur de la biodiversité (demande de reporting, suivi de l'impact, vote en assemblée générale, etc.).
Certaines institutions financières ont ainsi rejoint un groupe de travail, la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (Groupe de travail sur les informations financières liées à la nature) afin d’aider le monde économique à réorienter les flux financiers mondiaux vers des résultats positifs plutôt que négatifs pour la nature.
Pour sa part, Abeille Assurances a publié en décembre 2022 sa première stratégie d’investissement « biodiversité ». A partir de 2023, elle s’interdit de financer la culture et la distribution de l’huile de palme, culture qui favorise la déforestation et donc le recul de la biodiversité. Elle va aussi réaliser un premier investissement de 15 millions d’euros en faveur de la préservation de biodiversité à travers le fonds Blue Ocean de Swen Capital Partners ; ce fonds investit dans des sociétés développant des technologies pour préserver la santé des océans. Enfin, dans le cadre de l’adhésion du Groupe Aéma à la Finance for Biodiversity Foundation, Abeille Assurances va participer aux travaux de cette Fondation ayant pour objet de définir des axes d’engagement de la place financière en faveur de la préservation et la restauration de la biodiversité.
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