C’est un sujet auquel personne n’a vraiment envie de penser. Et pourtant, qu’il s’agisse d’anticiper ses propres obsèques ou d’avoir à gérer celles d’un proche, la question du choix entre inhumation et crémation se pose forcément. Connaître leurs spécificités « pratiques » et réglementaires peut vous aider à faire votre choix. D’autant que les pratiques évoluent beaucoup en France ces dernières années.
Inhumation et crémation : deux pratiques qui cohabitent
Selon une étude BVA menée pour la Fondation PFG(1), les demandes de crémation sont en constante hausse. En 1975, la France comptait seulement sept crématoriums contre plus de 180 aujourd’hui. En 1980, la crémation concernait 1 % des décès, contre 36 % en 2016.
Le saviez-vous ?
Aujourd’hui, ce sont plus de la moitié des Français (59 %) qui indiquent avoir recours à la crémation. De nos jours, la crémation est choisie pour des raisons économiques, par conviction ou pour éviter aux futures générations d’entretenir une tombe(1).
Les formalités administratives : une étape incontournable
Faire face à la disparition d’un proche est un moment difficile. À la douleur de cette perte s’ajoutent plusieurs formalités administratives à réaliser rapidement, dans les heures, jours et mois suivant la constatation du décès par un médecin. Il s’agit d’en prendre connaissance attentivement et de les respecter pour que les obsèques et la succession, notamment, se déroulent dans les meilleures conditions, et afin que les souhaits du défunt (le don d’organes, par exemple) soient respectés.
C’est aussi pour cette raison qu’il importe d’anticiper et de prévoir le financement de ses obsèques, en souscrivant un contrat adapté.
Tout savoir sur l’inhumation : définition et coût
L’inhumation concerne encore presque deux obsèques sur trois. La pratique consiste à placer le défunt dans un cercueil, puis dans une tombe. Cet enterrement a lieu dans un cimetière, dans les six jours suivant la déclaration du décès (sauf exceptions). Il nécessite l’intervention d’une entreprise de pompes funèbres, qui prendra en charge tout ou partie des démarches. Une autorisation d’inhumation doit également être demandée au maire de la commune du cimetière choisi.
Où peut-on être inhumé ?
Sachez que le choix du cimetière n’est pas libre. Le défunt doit être enterré :
- soit dans la commune où il habitait ;
- soit dans la commune où il est décédé ;
- soit dans le cimetière où se trouve le caveau familial.
Bon à savoir
L’inhumation peut être faite dans une autre commune, mais le maire de celle-ci est libre de refuser la demande.
Il est possible de procéder à l’inhumation dans une propriété privée, sous réserve d’obtenir l’autorisation du préfet du département concerné et de respecter certaines conditions, notamment :
- la situation géographique de la propriété ;
- les conditions sanitaires ;
- la composition du sol(2).
La sépulture est choisie et aménagée selon les désirs du défunt et de la famille. Elle doit cependant respecter les éventuelles réglementations en vigueur dans le cimetière. Le coût d’un enterrement est en moyenne de 3 815 €(3).
La crémation, une pratique de plus en plus courante
De plus en plus fréquente, la crémation consiste à brûler le corps du défunt. Les cendres funéraires sont ensuite placées dans une urne, qui est disposée dans un cimetière ou un site cinéraire. Elle peut également être déposée dans une propriété privée, si telle est la volonté exprimée par le défunt, après déclaration auprès de la mairie. Il n’est malheureusement pas possible de se répartir les cendres entre proches ou d’un lieu à un autre en souvenir. La crémation doit se faire dans les six jours qui suivent la mort du défunt. Son prix est en moyenne de 3 986 € (3).
La conservation et la dispersion des cendres
Après la crémation, les cendres sont recueillies dans une urne sur laquelle figure une plaque indiquant l’identité du défunt et le nom du crématorium. Il est possible de la conserver pendant un délai maximum d’un an dans l’un des lieux suivants :
- un crématorium ;
- un lieu de culte.
Une fois ce délai expiré, les proches du défunt doivent avoir décidé de l’avenir des cendres, à condition que ce dernier n’ait pas indiqué expressément son souhait. Les cendres peuvent être :
- conservées dans un cimetière ou au sein d’un site cinéraire ;
- dispersées dans la nature ;
- inhumées dans une propriété privée ou gratuitement dans le terrain communal du cimetière.
Si vous envisagez de disperser les cendres dans la nature, c’est possible. Attention tout de même aux restrictions. Il faut s’assurer qu’elles ne se répandent pas sur la voie publique. Si vous avez un doute sur vos droits, il faut contacter la mairie ou les propriétaires du lieu choisi.
Inhumation ou crémation : comment choisir ?
Il s’agit avant tout d’un choix personnel et il est évidemment primordial de respecter les volontés du défunt. Si celui-ci ne les a pas exprimées, il convient de prendre en considération :
- les traditions familiales ;
- l’existence d’une concession familiale ;
- l’emplacement géographique ;
- le besoin d’avoir un endroit pour se recueillir.
Selon le pays, les pratiques peuvent varier. Par exemple, au Japon, 99 % de la population est incinérée.
Penser à ses obsèques de son vivant peut soulager sa famille, tout comme le fait de prendre une assurance obsèques. Avec l’assurance obsèques d’Abeille Assurances, anticipez les démarches et accompagnez au mieux vos proches.
(1) BVA, « Les nouvelles pratiques funéraires des Français », octobre 2018.
(2) Service public, « Inhumation (enterrement) », novembre 2021.
(3) Enquête UFC-Que choisir, « Pompes funèbres. Des abus loin d’être enterrés ! », octobre 2019.
Document non contractuel à caractère publicitaire à jour le 11/07/23