Les dettes d’entreprises et d’Etats, appelées « obligations », représentent l’essentiel des actifs des supports en euros. Or, depuis la mi-2019, la rémunération de cette catégorie d’actifs dont les assureurs sont amenés à faire l’acquisition a fortement chuté.
Un environnement d’investissement obligataire inédit
Si le phénomène de baisse de rémunération des dettes des Etats européens n’est pas nouveau (cf. graphique ci-dessous), son accélération depuis 2019 est inédite.
Evolution du taux des obligations émises par l'Etat français à échéance 10 ans (en %)
Source : Aviva Investors France au 31/12/2020
Quel avenir pour la rémunération des fonds en euros ?
En 2020, la rémunération moyenne des fonds en euros devrait s’établir autour de 1 %*. Après application des 17,2 % de prélèvements sociaux, les supports en euros auront donc offert en 2020 une performance moyenne légèrement supérieure à l’inflation : 0,83 % versus 0,5 %**. Même si la baisse du taux de rendement des supports en euros est un phénomène continu depuis 1990 (cf. graphique ci-contre), 2020 sera la troisième année où placer son épargne sur un support en euros ne compense pas ou à peine l’inflation.
* Prévision du cabinet Good Value for Money.
** Inflation en France pour 2020 – source : économie.gouv.fr
Cette baisse de la rémunération des supports en euros est une tendance qui devrait se prolonger. En effet, pour des raisons prudentielles, les gérants sont tenus de continuer à investir une part importante des actifs des supports en euros dans des obligations d’Etats européens ayant une rémunération très faible ou négative selon les pays et les échéances des obligations ; cela a pour effet de diluer la rémunération moyenne du portefeuille obligataire qu’ils détiennent déjà. Ces obligations au rendement négatif continueront à peser sur la performance des supports en euros dans les années à venir, quand bien même les gérants mettent tout en œuvre pour diversifier leurs investissements pour pallier cette situation.
Quels impacts pour les épargnants ?
Cette situation doit donc amener l’épargnant qui privilégie la performance à la sécurité, à revoir la répartition de son épargne entre support en euros et supports en unités de compte. Ces derniers, s’ils présentent un risque de perte en capital à court terme permettent en effet de profiter du potentiel des marchés financiers sur l’horizon de placement recommandé de moyen/long terme de l’assurance vie.
Document non contractuel d'information générale à jour le 12/05/2021