Détecteur de fumée DAAF : nos conseils d’installation et d’entretien

Depuis le 8 mars 2015, toute habitation, qu’elle soit individuelle ou collective, doit être équipée d'au moins un détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) normalisé. Choix du détecteur, installation et entretien… Découvrez notre mode d’emploi.

Qu’est-ce qu’un détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) ?

Un détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) est un appareil qui émet, dès les premières fumées, une alarme puissante d’environ 85 dB, soit le bruit que ferait un TGV en passant dans le couloir. Il fonctionne sur pile, seul ou connecté en réseau. Il existe également des détecteurs branchés sur l’alimentation électrique et équipés d’une alimentation de secours susceptible de prendre le relais en cas de dysfonctionnement électrique.

Pourquoi installer un DAAF ?

Installer un détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) dans votre logement permet de vous protéger, vous et votre famille, du risque d’incendie domestique comme les feux électriques.

Le saviez-vous ?

Un incendie domestique a lieu toutes les deux minutes en France ! Cela représente plus de 200 000 incendies par an*.

En cas d’incendie, les fumées sont souvent plus mortelles que les flammes : l’intoxication par inhalation des fumées reste à l’origine de 80 % des décès. Un départ de feu génère des fumées contenant des gaz toxiques, notamment le monoxyde de carbone qui, à forte dose, peut entraîner la mort par asphyxie. Il est donc important de détecter au plus tôt les fumées.

Comment choisir un DAAF ?

Il est impératif de choisir un détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) certifié selon la norme européenne EN 14604. La mention NF correspond à une certification de qualité supplémentaire. Vous pouvez en trouver dans les rayons de nombreux magasins comme les magasins de bricolage.

Quels sont les points à vérifier au moment de l’achat de votre détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) ?

  • Il doit impérativement disposer du marquage CE attestant de sa certification selon la norme européenne EN 14604. Cette dernière impose par exemple au détecteur d’émettre un signal pendant au moins 30 jours en cas de fin de vie de la pile.
  • Le lieu de fabrication du détecteur doit être indiqué sur l'emballage. Pour les grandes habitations, il existe des détecteurs autonomes avertisseurs de fumée (DAAF) interconnectables (filaires ou radio) : ils transmettent l'alerte à l'ensemble des détecteurs de l’habitation, ce qui permet d’être prévenu si un feu se déclare dans une pièce très éloignée ou lorsque le bruit de la musique ou de la télévision vous empêche d'entendre l’alarme.

Le prix d’un DAAF de qualité varie en moyenne entre 10 et 30 € et peut aller jusqu’à 80 € dans les versions les plus élaborées (notamment les interconnectables ou compatibles avec le système d’alarme global).

Notre conseil

Vérifiez sur l’emballage la durée de vie de votre détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) et pensez à noter ces renseignements avec la date d’installation. Gardez-les avec les documents de votre contrat d’assurance habitation afin de pouvoir vous y reporter si nécessaire.

Où installer son DAAF ?

L’emplacement des détecteurs autonomes avertisseurs de fumée (DAAF) joue un rôle important dans leur efficacité. Comme les fumées montent, le positionnement recommandé consiste à fixer le DAAF au plafond, en priorité dans les espaces menant aux zones de sommeil voire dans les espaces de séjour. Si la pose est murale, il faut impérativement installer votre DAAF en hauteur. 

Si vous habitez une maison à plusieurs étages, l’idéal est d’installer un DAAF par niveau d’habitation :

  • s’il n’y en a qu’un, le placer en haut de l’escalier ou dans les espaces desservant les zones de sommeil ;
  • s’il y en a plusieurs, ceux-ci seront prioritairement installés dans les espaces de séjour et le couloir menant aux chambres à coucher (la plupart des incendies meurtriers ont lieu la nuit), voire dans la chambre à coucher si vous êtes fumeur (il permettra de vous réveiller si vous vous endormez avec une cigarette allumée).

Il faut éviter d’installer votre DAAF :

  • dans les pièces où il risque de se déclencher de façon intempestive : cuisine (fumées de cuisson), salle de bain (vapeur d’eau), salon si vous avez une cheminée ou un poêle ; 
  • dans les espaces frais comme les buanderies et les pièces froides car son fonctionnement est optimal entre 4°C et 38°C ;
  • près d’une source d’air qui éloigne la fumée (appareils de chauffages pulsés, fenêtres et ventilateurs de plafond).

Qui doit l’installer ?

Depuis l’entrée en vigueur de la loi ALUR du 24 mars 2014, l'obligation d'installer au moins un détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) par habitation incombe à son propriétaire, que ce soit en qualité de bailleur ou d’occupant.

Toutefois, seul l'occupant du logement (propriétaire ou locataire) devra veiller à l'entretien, au bon fonctionnement et assurer le renouvellement du dispositif.
Pour les locations saisonnières, les locations meublées, les logements de fonction et les foyers, cette charge incombe au propriétaire.

Comment entretenir son DAAF ?

Le saviez-vous ? Un détecteur de fumée mal entretenu peut se déclencher à tort, tardivement ou pas du tout ! Pensez ainsi à l’entretenir régulièrement et à tester son efficacité.

Quels sont les moyens d’entretenir votre DAAF ?

  • Vérifiez le bon fonctionnement du DAAF tous les mois, et après chaque absence de plus de 3 semaines, en appuyant sur le bouton test placé sur le détecteur. Le signal doit se faire entendre immédiatement. 
  • Vérifiez également au moins une fois par an la détection du détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) car le bouton test permet de vérifier uniquement le fonctionnement de la pile et de l'électronique mais pas de la partie détection. Pour cela, il existe des bombes d'aérosols que vous pouvez pulvériser sur votre détecteur vous assurant ainsi de son efficacité optimum.
  • Nettoyez régulièrement le DAAF afin d’éliminer les particules de poussière qui peuvent obstruer les entrées de la chambre de détection et garantir ainsi une protection maximale. Pour cela, passez l’aspirateur sur les fentes latérales du détecteur avec éventuellement une brosse douce. Cet entretien sera réalisé au seul moyen de l’aspirateur, pour éviter aux composants d’entrer en contact avec l’humidité. Cette fréquence pourra augmenter si la pièce est poussiéreuse.
  • Ne peignez jamais votre DAAF.
  • Changez la pile de votre DAAF tous les ans pour les piles alcalines.

Votre détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) vous alerte d’un début d’incendie ? Il n’y a pas de temps à perdre ! Si vous habitez dans une maison :

  • fermez la porte où le feu a pris ;
  • marchez à quatre pattes, au niveau du sol, la visibilité est meilleure et l'air est plus frais ;
  • évacuez la maison avec toute la famille ;
  • fermez votre porte d'entrée et appeler les pompiers au 18.

Si vous habitez dans un appartement :

  • ne prenez jamais l’ascenseur ! S’il n’y pas de fumées dans la cage d’escalier, descendez par l’escalier en prévenant vos voisins à chaque pallier. 
  • Si la porte d'entrée de votre appartement est chaude ou que de la fumée passe sous celle-ci, placez des linges mouillés tout autour de la porte et refroidissez-la avec de l'eau.
  • Emmenez votre famille vers une fenêtre donnant sur la façade de l'immeuble et prévenez les secours en appelant les pompiers au 18.

Pour être bien protégé par votre assurance multirisque habitation en cas de sinistre incendie, pensez à vérifier que vos garanties sont adaptées à votre logement et à vos besoins.

* Assurance prévention, « Les incendies domestiques : les prévenir et savoir réagir ! », mars 2020.

Document non contractuel à caractère publicitaire à jour le 03/11/2021

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