Les températures chutent. Employeurs, vous devez adapter les conditions de travail pour protéger vos collaborateurs. Locaux chauffés, jours de récupération, pauses… Tour d’horizon de vos obligations.
En tant que dirigeant, le bien-être et la sécurité de vos salariés sont au cœur de vos préoccupations. L’arrivée des vagues de froid fait partie des risques à répertorier.
Prévenir les risques liés au froid
Il est parfois difficile de définir à quel moment le froid devient un danger. Le Code du travail reste flou sur ce point mais l’INRS, l’institut public de référence en matière de santé au travail, considère que le risque apparaît à partir de -5 degrés.
Les risques du froid pour les salariés exposés sont nombreux : hypothermie, engelure, gelures, douleurs, troubles vasomoteurs (sensation de doigts morts, perte de sensibilité…), troubles musculo-squelettiques (TMS).
Surtout, le risque d’accident du travail est décuplé par les sols rendus glissants, les contacts avec des surfaces métalliques froides, une pénibilité et une fatigue accrues du fait de l’augmentation de la dépense énergétique. Le port de gants, voire de vêtements de protection contre le froid, peut également réduire la dextérité et la sensibilité tactile des salariés et entraîner des accidents. Enfin, en cas de vague de froid, voire de chutes de neige, les déplacements en extérieur, à pied ou en voiture, sont plus difficiles pour les employés et peuvent aussi mener à des accidents.
Pour ceux qui travaillent en extérieur, un local chauffé est rendu obligatoire. Les équipes peuvent ainsi se reposer, reprendre des forces avec une boisson chaude et se changer si besoin. Gants et bonnets sont également de rigueur.
Concernant le travail dans les bureaux, des conditions optimales doivent être remplies mais la loi n’impose rien en matière de température minimale.
Vos droits et devoirs de dirigeant
Si rien n’est mis en place pour protéger vos collaborateurs, vous vous exposez à des sanctions. En cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle du fait d’une trop grande exposition au froid, vos salariés peuvent engager votre responsabilité au titre de la faute inexcusable de l'employeur.
Votre activité peut aussi être mise en péril par un droit de retrait, exercé par vos salariés ou un contrôle de l’inspection du travail. Soyez donc vigilant et n’hésitez pas à adapter votre activité et à informer vos salariés des nouvelles consignes de sécurité lorsqu’une vague de froid est annoncée.
Enfin, si le froid s’intensifie et qu’il devient impossible de mettre le nez dehors, sachez qu’il existe le chômage intempéries. Vous pouvez ainsi suspendre l’activité temporairement, le temps que le thermomètre remonte.
Document non contractuel d’information général à jour le 30/11/2023