Retraite des professions libérales : anticiper pour mieux en profiter

Retraite des professions libérales : anticiper pour mieux en profiter

Gautier Lauriau, Directeur des solutions patrimoniales – Abeille AssurancesLes professions libérales se retrouvent trop souvent dans des situations délicates à la retraite, avec une chute de revenus difficile à combler. Leur meilleure alliée : une préparation anticipée grâce à des produits d’épargne dédiés.

Comment expliquer un tel écart ? Tout d’abord, ils cotisent moins pour leur retraite que les salariés, ce qui impacte fatalement le montant de leurs pensions. De plus, les revenus d’activité des professions libérales sont bien plus élevés en fin de carrière qu’en début, quand leur expertise est bien assise et leur clientèle (ou patientèle) plus développée. Les salariés du privé n’ont généralement pas cette courbe de progression de revenus, particulièrement en fin de carrière.

Une stratégie patrimoniale adaptée

Anticiper cette chute suppose donc d’adopter une stratégie patrimoniale adéquate et adaptée. Comme pour les autres catégories socio-professionnelles, le fait d’être propriétaire de sa résidence principale est un bon début, car cela évite de se retrouver avec un loyer à payer ou des mensualités à rembourser, alors que l’on connaît une importante baisse de pouvoir d’achat.

Ensuite, les professions libérales ont souvent compté sur la revente de leur activité - avec transmission de la clientèle/patientèle complète au repreneur - pour se constituer un capital de départ au moment de la retraite. Malheureusement pour eux, cette option est de moins en moins rémunératrice et, si l’on prend l’exemple des pharmacies ou offices notariaux, ceux-ci se vendent beaucoup moins bien qu’avant.

Le PERIN, un Madelin plus souple

Si les revenus des professions libérales sont beaucoup plus importants à la fin de leur carrière, cela ne signifie pas pour autant qu’il faut attendre ce moment-là pour ouvrir un produit d’épargne dédié à la préparation de la retraite. Les professions libérales n’ont pas, par exemple, forcément conscience de l’intérêt d’un produit comme le PERIN(1). Certains médecins ou chirurgiens-dentistes vont ainsi préférer travailler moins, limiter leur activité, pour éviter des impositions trop importantes alors qu’ils pourraient défiscaliser en plaçant de l’argent sur un PERIN(1).

Ce produit d’épargne remplace (entre autres) le Madelin, qui était spécifique aux indépendants. Créé par la loi Pacte, le PERIN offre, à la différence de son prédécesseur, une grande liberté dans les modalités de versement, d’imposition et de sortie. À la différence du Madelin, il n’y a pas d’obligation annuelle de versement sur le PERIN. L’adhérent peut déduire fiscalement ses versements(2), ou au contraire renoncer à la déduction en contrepartie d’une fiscalité allégée à la sortie. Enfin, il peut choisir de sortir en capital(3) (en une ou plusieurs fois), en rente viagère ou même cumuler les deux solutions.

Une hygiène financière à mettre en place au plus tôt

L’épargne constituée sur un PERIN est bloquée jusqu’au départ à la retraite de l’adhérent, avec quelques cas de déblocage anticipés possibles, pour les accidents de la vie(4) ou pour l’achat de sa résidence principale(3). En tant qu’indépendant, il est conseillé de garder une épargne de précaution disponible, l’équivalent d’une année de revenus dans l’idéal. En complément du PERIN, un contrat d’assurance vie se prêtera particulièrement bien à l’exercice, avec une fiscalité avantageuse en cas de détention longue et une dimension liquide, réconfortante en cas de difficultés passagères.

Il est généralement conseillé aux indépendants de faire un premier bilan patrimonial dix ans après le début de l’activité et d’en effectuer régulièrement par la suite. Souscrire à un produit d’épargne dédié au financement de la retraite permet d’installer une hygiène de vie au niveau financier, notamment si des versements réguliers sont mis en place. Souscrire au plus tôt à un de ces produits permet également d’être accompagné tout au long de sa vie active par un conseiller financier armé pour aider l’épargnant à faire les bons choix.

(1) Plan d’épargne retraite individuel.
(2) Dans la limite de la règlementation en vigueur.
(3) Uniquement les sommes issues de versements volontaires et de l’épargne salariale issue de transfert, après application de la fiscalité et des prélèvements sociaux en vigueur.
(4) Épuisement des droits aux allocations chômage, cessation d’une activité non salariée à la suite d’une liquidation judiciaire, invalidité de 2e ou 3e catégorie (celle de l’adhérent, celle de son conjoint, de son partenaire de PACS ou celle de l’un de ses enfants à charge), surendettement ou décès de son conjoint ou de son partenaire de PACS. Les sommes perçues sont alors exonérées d’impôt sur le revenu (application des prélèvements sociaux au taux en vigueur).

Document non contractuel à caractère publicitaire à jour le 07/06/2021

Contacter un agent général